Résultats de l’élection

Dieu que les experts étaient dans les patates!

Parti Sièges avant l’élection Résultat
146 167
69 34
36 102
47 4
0 1

Indépendants
2 0

Incroyable tsunami orange, porté par le seul charisme de Jack Layton. En effet ce n’est pas le programme du parti, ni les candidats qui sont majoritairement des no-names sans expérience qui ont fait pencher la balance. Je crois qu’on voit bien aussi que les Québécois votent selon les sondages, et non pas selon les programmes de parti ou les candidats locaux.

Cette élection est aussi porteuse de changement, un réalignement gauche/droite éliminant les partis de centre (libéraux) comme ça s’est fait ailleurs dans le monde. Enfin on va pouvoir débattre d’idéologie gauche/droite, au lieu de séparatiste/fédéraliste. Les libéraux vont probablement fusionner avec le NPD d’ici pas si longtemps et former un parti libéral-démocrate. Le NPD est trop à gauche, et ne peut pas penser accéder au pouvoir un jour sans tendre un peu plus vers le centre, ce qui serait possible en fusionnant avec un parti de centre-gauche (libéraux).

Le point le plus positif: anéantissement total Bloc québécois, parti parasite et nuisible pour le Québec. Duceppe même pas élu dans son comté, fin de carrière dramatique pour lui. Il en a fait une de trop!

Malheureusement, une député Vert! Ce qui veut dire qu’on va se taper la propagande écolo lors du prochain débat.. 😦

Et finalement Conservateur Majoritaire! Pas beaucoup de gens avaient prévu ça! Ce qui me plait dans ça c’est qu’ils vont pouvoir faire comme ils ont promis, c’est-à-dire abolir les subventions aux partis politiques, ce qui permettait à des partis comme le Bloc de s’enrichir de quelques millions à chaque élection. Et aussi, on va être au moins 4 ans avant de retourner en élection. Thank God!

17 Responses to Résultats de l’élection

  1. Qu’est-ce que ça fait d’être représenté par l’un des quatre survivants du Bloc (Maria Mourani a gagné, dans Ahuntsic, donc ça fait quatre députés, pour le Bloc, avec Louis Plamondon, André Bellavance et ton nouveau député bloquiste dont je ne me souviens plus du nom)???

    Penses-tu déménager dans l’autre comté de la Gaspésie, pour être représenté par le NPD???

  2. Marie-Christine dit :

    Le 4e est Jean-François Fortin. Ce qui est le plus surprenant, c’est que Gilles Duceppe a démissionné hier soir: très bonne nouvelle!

  3. Dans mon comté, le NPD à passé! C’est un nodody qui a été élu, mais maudit que ça fait du bien de se débarrasser du Bloc.

    Une étape à la fois. Maintenant il faut débattre d’idées et expliquer aux québécois qui n’ont pas connu grand chose d’autre que de débat séparatiste/fédéraliste ce qu’est la gauche et la droite.

  4. zarmagh dit :

    Élection presque parfaite. Un gouvernement majoritaire, donc et sauf imprévu, pas d’autres élections fédérales avant quatre ans. La Bloc anéanti. Ils n’ont jamais servi à rien qu’à critiquer. Une opposition très forte, ce qui va obliger le gouvernement à l’écouter et même à lui prendre certaines de ces idées. « Ma tante Marois » a pu mesurer toute la portée de son influence en dehors de son parti, en se mêlant (stupidement) de cette campagne. Idem pour les autres momies qu’on a sorties du placard pour l’occasion. Bye-bye registre des armes à feu, bye-bye subventions aux partis politiques, bye-bye Kyoto. YÉ !

  5. Gilles Laplante dit :

    Duceppe ne pouvait quand même pas demeurer en poste après s’être fait battre par une nobody 🙂
    On a eu un bel exemple, dans la région de Québec, comment les québécois sont à vendre. Après avoir donné des centaines de millions à la région, les conservateurs se sont fait éliminer parce qu’ils ont refusé un dernier bonbon à la population.
    J’espère que le Québec vient de comprendre qu’on peut gouverner ce pays sans nous.

  6. La démocratie failli quand les gens se rendent compte qu’ils peuvent se voter des cadeaux à eux mêmes. Les gens ne votent pas pour le meilleur gestionnaire, mais pour celui qui leur fait les promesses les plus juteuses.

    Je suis bien content que la gauche ait pris sa place au parlement et remplacé le Bloc, mais heureusement que le NPD n’a pas pris le pouvoir, son programme ne tenait pas debout.

  7. Maxim Bernard dit :

    La fin du Bloc approche à grands pas, à moins, bien sûr, qu’ils soient aussi entêtés qu’ils ne l’étaient. Sinon, on va enfin se débarrasser d’une nuisance pour le Québec. 15 ans en retard, par contre. (Rappelez-vous : ils avaient promis de se dissoudre après l’échec du référendum.)

  8. antitribu dit :

    Très heureux du résultat global. J’espère qu’on va modifier la loi sur le financement des partis pour éliminer des abbérations comme le Bloc Québécois.
    Toutefois le résultat d’hier au Québec donne froid dans le dos et laisse croire que le mouton de la St-Jean Baptiste n’est pas un mythe.
    Ça donne presque raison à Sir Wilfrid qui disait : « les québécois n’ont pas d’opinion, ils n’ont que des sentiments »

  9. Jean Archambault dit :

    Cher Christian Rioux, tu nous enterres trop vite; les indépendantistes sont là pour rester que cela te plaise ou non. La question nationale se pose pour toute nation qui veut s’assumer réellement. Ton analyse et celles de tes moutons bêlants : votre mantra « le séparatisme est mort »se révélera aussi faux que le bon Jack.

  10. Christian Rioux dit :

    Ah! L’éternel optimisme des séparatiste. Même quand l’option est au plus bas, que le Bloc à été décimé, que personne ne veut rien savoir de Marois, que deux référendums ont été refusé par les québécois, ils ont encore espoir!

  11. antitribu dit :

    @Christian,
    Il ne faut pas mettre tout ça sur le compte de l’éternel optimisme mais plutôt sur celui de l’aveuglement volontaire de tout idéologue qui prend les désirs de son imagination pour des réalités.

  12. L'engagé dit :

    Est-ce une idéologie que d’analyser l’histoire et la politique et de constater par là qu’il est préférable pour une nation d’agir par elle-même que d’être remplacée par une autre nation à laquelle elle est assujettie?

    Pourquoi les indépendantistes ne lâchent pas le morceau? Peut-être parce que leur conviction est fondamentale, simplement.

    Une fois que l’on comprend que le Québec est le foyer d’une nation minoritaire dans un pays qui répondra toujours aux intérêt de la nation majoritaire avant tout, alors on comprend que le seul avenir de cette nation minoritaire est d’agir le plus possible par elle même.

    Il y a 9 province anglophone «canadian» pour une province francophone. 75 députés Québec contre 233 du côté du ROC.

    Vous pensez quoi, que les 75 vont mener les 233 autres? S’il s’agit d’agir dans le fédéralisme et de mettre de l’eau dans son vin, qui a le rapport de force le plus défavorable?

    Remarquez, nous serions minoritaires même en votant tous pour le même parti et qu’il soit au pouvoir. Nous serions toujours minoritaire au caucus, c’est une question de poids démographique. Vous constaterez d’ailleurs combien le NPD , même en étant composé d’une majorité de Québécois, va demeuré tourné vers le ROC (sans doute dans l’espoir de conquérir le pouvoir à la prochaine élection), alors imaginez ce que ça donne dans un caucus au pouvoir.

    Bref, agir par soi-même est une valeur en soi. Il est tout à fait vrai que les indépendantistes ont très peu travaillé sur le terrain depuis 95, il est tout à fait vrai que les partis politiques nuisent paradoxalement à l’indépendance.

    Mais prétendre que l’indépendance est obsolète est aussi farfelu par exemple que de prétendre que le débat droite-gauche le serait. Ce clivage idéologique est tout aussi vieux, sinon plus, et personne ne le trouve dépassé. Cette vision de l’indépendance comme quelque chose de passé est à mettre sur le compte que certains croient qu’il s’agit d’une mode.

    Il s’agit beaucoup plus d’une pensée ou d’une philosophie. 100 pays ont une population plus petite que celle du Québec, demandent-ils à intégrer une nation plus grande? Si les nations se joignent parfois à des fédérations, c’est à titre de nations souveraines indépendantes, pas pour se fondre dans une autre nation.

    L’Autriche et le Danemark demandent-ils de faire parti de l’Allemagne, la Norvège demande-t-elle d’intégrer la Suède? Ces pays chérissent leur indépendance cela leur permet d’agir par eux-mêmes, pour eux-mêmes. La réalité, il est vrai, c’est que le Québec est assujetti au Canada et que les prérogatives de la nation canadienne subordonne les intérêts de la nation québécoise.

    Mais la politique, c’est aussi la possibilité de changer la réalité. L’aveuglement volontaire n’est-t-il pas de penser que les nations annexées se débrouillent mieux que les nations indépendantes?

  13. antitribu dit :

    @L’Engagé
    « (La nation québécoise est) remplacée par une autre nation à laquelle elle est assujettie ». C’est une opinion.
    Les francophones ont dirigé le pays pendant presque 40 ans, de 1968 à 2006, sauf les brefs intermèdes Joe Clark et John Turner. C’est un fait.
    Trudeau et Chrétien avaient-ils l’air assujetti. Soyons sérieux.
    « L’aveuglement c’est) penser que les nations annexées se débrouillent mieux que les nations indépendantes. C’est une opinion.
    A L’ONU la plupart des pays sont constitués de nations annexées. C’est un fait.
    Puisque c’est la règle générale, ça ne doit pas être si terrible.

  14. L'engagé dit :

    @ antitribu :

    Antitribu, je dois reconnaitre que vous avez raison, mais…
    C’est une réponse un peu longue peut-être, mais j’espère qu’elle vous expliquera plus logiquement mon «opinion». Je ne veux pas essayer de vous convertir, mais simplement de vous exposer un point de vue que certaines de vos objections prennent rarement en considération.

    Vous ne faites pas la distinction entre agir individuel et agir collectif. Si Trudeau et Chrétien n’avaient pas l’air assujetti, il n’empêche qu’ils ont agi pour le bénéfice et les intérêts de la nation canadienne et non de la nation québécoise. Les 500 emprisonnés d’Octobre 70, la loi des mesures de guerre et le rapatriement de la constitution de 82 et surtout la nuit des longs couteaux en témoignent. Mettre au pas les «séparatiss» aurait difficilement été possible avec une figure «canadian» qui aurait irrité les Québécois.

    Vous dites que je professe une opinion quand je prétends que la nation québécoise est assujettie. Mais permettez-moi de vous demander : Y a-t-il parité entre les provinces francophones et les autres? Le Canada est-il composé de 5 provinces canadiennes-francaises et de 5 provinces «canadian» ou n’est-ce pas plutôt 1 contre 9? Le Québec peut-il se retirer de tout programme fédéral avec juste compensation s’il bâtit son propre programme? Le caractère distinct du Québec est-il dans la constitution, ce qui permettrait à la Cour suprême d’interpréter différemment des causes selon qu’elles sont au Québec ou ailleurs? Si la nation québécoise n’était pas assujettie, elle aurait, pour ce qui la concerne le pouvoir de changer les structures, les lois et les mécanismes, même au niveau fédéral. Je ne dis pas qu’elle aurait à imposer ses changements au reste du Canada, mais par exemple pour l’impôt fédéral prélevé sur les entreprises, le Québec ne peut décider d’annuler les baisses pour privilégier plutôt les particuliers. Seul Ottawa a ce pouvoir et le Québec n’a à Ottawa que 75 sièges sur 308, c’est donc dire qu’il dépend exclusivement du bon vouloir des 233 autres, ou du moins de 80 autres députés du ROC.

    Vous voulez un exemple plus concret de cet assujettissement ? Quelle charte a préséance? La Charte de Trudeau de 82 ou la Charte de la langue française?
    Et si les Québécois veulent un changement dans la structure même du fédéral, il doivent avoir l’accord du fédéral et des 9 autres provinces. Donc, pour changer quoi que ce soit à la structure réelle de l’administration de l’État, les 8 millions de Québécois ont besoin de l’accord des autres 26 millions de Canadiens.

    Quand les Danois, les Irlandais, les Norvégiens ou les Suisses veulent changer quoi que ce soit à la structure politique de leur pays, ou l’administrer à leur guise, ils n’ont de permission à demander à personne.

    Les bureaux et les employés fédéraux contraints de respecter la loi 101 au Québec? Aucunement. Si le Québec juge que les juges de la Cour suprême doivent être bilingues, il ne peut obtenir ce soit que si le ROC y consent.

    Enfin, « ce n’est pas si terrible » d’être annexé puisque la plupart des nations à l’ONU se constitués de nations annexées, c’est sans doute une excellente chose pour les nations majoritaires des dits pays, mais est-ce une bonne chose pour les Catalans, les Irlandais de l’Ulster, les Tibétains et les Kurdes? Les Arméniens préféraient-ils à votre avis quand ils faisaient partie de la Russie ou de URSS? Croyez-vous qu’ils regrettent cette état de dépendance?

    La norme sociale au Québec, depuis 6 générations est la provincialisation et nécessairement, quand une situation est devenue une norme sociale, personne ne s’interroge sur ce que pour ce pourrait être, s’il y avait une autre norme sociale à la place. On n’arrive même pas à imaginer que ce pourrait être autrement ni comment ce serait si c’était autrement.

    Pourtant le concept «d’agir par soi-même» , le contraire du remplacement ou de l’assujettissement, peut-être un remède pour bien des troubles qui sont justement la conséquence de la provincialisation et de la médiocrité culturelle, économique et politique que cette dernière peut engendrer.

    D’un point de vue général, on constate que le Québec est une nation minoritaire dans une union fédérale. La nation majoritaire (le Canada-anglais qui a à son service des gouvernements locaux (des gouvernements provinciaux) et le gouvernement central, est une nation souveraine. La nation minoritaire, le Québec, qui n’a que son gouvernement (un gouvernement provincial), lequel a des compétences très circonscrites, est une nation provincialisée voire vassalisée toujours condamnée à quémander selon le bon vouloir de la nation majoritaire. D’où l’éternelle idée des «revendications québécoises». La majorité canadienne, elle, n’a pas besoins de revendiquer, lorsqu’elle veut quelque chose, elle le fait.

    Nous devrions voir, nous rappeler que le provincialisme de ceux et celles qui croient qu’une nation (la nation québécoise) peut de contenter d’être une province est le résultat d’une vision tronquée et diminuée de nous-mêmes. En réalité, dans la vie d’une société, d’une nation, la vie économique, la vie politique et la vie culturelle sont interdépendantes, sont en interaction constante.

    L’ÉCONOMIQUE (la richesse), le POLITIQUE (le pouvoir) et le CULTUREL (le savoir) forment un tout, un réseau d’habitudes (expérience, initiatives) de traditions, de capitaux, de techniques économiques, politiques, sociales et culturelles.

    Nous devrions donc nous rappeler que «vivre c’est agir» (par soi) et que , si vivre c’est agir par soi-même, la vie politique, tout autant et même d’avantage que l’école nourrit la culture (le savoir au sens très large) et la dynamise. Ce qui n’est évidemment pas sans effet sur la vitalité économique.

    Malheureusement, à cause de la norme sociale de la provincialisation, nous ne soupçonnons pas à quel point l’indépendance politique, la maitrise de la vie économique, politique et culturelle, la maitrise de sa vie internationale et le fait d’agir (comme collectivité qui maitrise comme majorité un État souverain) par soi-même, le fait d’établir des relations d’égalité dans l’interdépendance avec d’autres sociétés, EST SOURCE DE DÉVELOPPEMENT.

    Voilà ce qu’ont les Canadiens que nous n’avons pas. Les faits sont les fait. Le Québec ne dispose que d’une autonomie provinciale, c’est-à-dire une autonomie politique restreinte et locale de certaines affaires intérieures.

    Tant que cette réalité sera claire pour une certaine proportion de Québécois, l’idée d’indépendance sera présente.

  15. antitribu dit :

    @L’Engagé,
    Je ne vais pas reprendre point par point ce que vous dites.Je veux écrire un commentaire, non un roman.
    Vous dites  » (le Canada) n’est-ce pas plutôt 1 contre 9″. Je crois que la majorité des Québécois voient ce partenariat comme 1 avec 9. Comme tout partenariat, ce n’est pas parfait mais ils y trouvent leur compte.
    À 1 contre 9, ils n’auraient pas résisté deux fois à une proposition de sécession.

  16. antitribu dit :

    Je ne peux m’empêcher de commenter sur l’épisode de l’histoire canadienne abusivement appelé « la nuit des long couteaux ».
    Le 16 avril 1981, 8 provinces canadiennes dont le Québec signent une entente sur une position constitutionnelle. Dans cette entente les signataires s’engagent à ne modifier leur position qu’après consultation avec les autres.
    Huit mois plus tard, soit le 4 novembre, sept des sgnataires apprennent ahuris que René Lévesque accepte une suggestion de P.E. Trudeau au mépris de l’entente signée le 16 avril précédent.
    On vient de comprendre qu’il est très difficile de s’entendre avec quelqu’un qui a intéret à ne pas s’entendre.
    Ça devient le sujet de l’heure et on ne fera pas de détour pour inviter René Lévesque à se joindre aux conversations pendant la journée et la nuit suivante.
    On prétendra que le Québec a été isolé par les autres alors qu’il s’était isolé lui-même.

  17. L'engagé dit :

    @ antitribu

    Vous avez sans doute raison de dire que l’on «perçoit» qu’il s’agit d’un partenariat, mais même avec la nuance que vous invoquez à propos de la nuit des longs couteaux, nuance instructive d’ailleurs et pour laquelle je vais me renseigner, ne m’indiquez-vous pas que nous sommes dépendant de la volonté des 9 autres?

    La question que Maurice Séguin posait ses étudiants étaient, est-ce préférable d’être mieux administré par autrui que de s’administrer soi-même mal? C’est là où vous dites que les Québécois pensent y trouver leur compte.

    La vision de Séguin, c’est que lorsqu’une nation minoritaire est dans une fédération dont les gouvernements régionaux ou provinciaux sont principalement occupés par la nation majoritaire, et que le gouvernement central est également contrôlé par la nation majoritaire, il se produit un remplacement, c’est-à-dire que pour une foule de domaines, c’est la nation majoritaire qui agit à la place de la nation minoritaire.

    Je vous concède que c’est abstrait à expliquer, mais cela a énormément d’incidence puisque comme je vous l’ai décrit, il y a toujours une interaction entre le politique, l’économique et le culturel.

    Dans ce partenariat donc, puisque nous somme habitué par la norme sociale à penser en terme provincial, on oublie que nous pourrions retirer énormément d’épanouissement à agir dans les domaines suivants : la défense, l’armée, les postes, les échanges et le commerce international, le transport international, la navigation, la sécurité des eaux, l’énergie nucléaire, les communications internationales, la propriété intellectuelle, le recensement, les statistiques, le droit pénal, les procédures en droit pénal, les pénitenciers, la citoyenneté (naturalisation et aubains), les réfugiés, les Amérindiens, les réserves, le divorce, etc.

    Nous pourrions, chez nous, avoir le dernier mot dans ces domaines. Deux exemples : le Canada choisit d’acheter des F-35 avant de définir une politique étrangère. Dans notre cas, notre politique étrangère serait probablement définie avant et les besoins en équipement seraient définis après. Rien ne nous empêcherait d’intégrer des retombées pour notre secteur industriel et à développer une culture nordique et militaire vraiment caractéristique. L’armée, la défense et les dépenses militaires fonctionneraient donc comme un tout dans l’intérêt de la nation québécoise. On ne peut pas dire en ce moment que les F-35 le sont. Il s’agit d’abord d’une perte de souveraineté (même pour le Canada, une partie de l’entretien et des codes doit restée aux E-U) et d’une dépense immense dont le fardeau accroitra la dette et la capacité d’agir des gouvernements.

    Pour les prisons, c’est la même chose, indépendamment des moyens et de la science sociale qui montre que la criminalité est en baisse, le gouvernement durci la loi et l’ordre et par là va construire de nouvelles prisons, de grandes dépenses donc, qui relèvent en partie de son administration, c’est donc non seulement son emprise qui s’agrandit, mais c’est finalement une majorité de députés complètement étrangers à nos sociétés qui définissent nos normes.

    Le Québec ayant le dernier mot en matière de justice pourrait concevoir de lois beaucoup plus en phase avec ses politiques sociales, ses interventions et son économie sociale, ses valeurs et faire des lois qui répondent aux besoins des acteurs sur le terrain. Déjà qu’une certaine approche de réduction des méfaits semble fonctionner plus efficacement qu’une approche répressive, une plus grande intégration entre le social et le pénal serait à l’avantage de la société.

    Une plus grande cohésion serait plus efficace et permettrait incidemment moins d’État, ce qui serait pour plaire à la fois à la gauche morale québécoise et à certaines tendances de sa droite économique.

    Mais les Québécois n’ont pas l’habitude de réfléchir comme ça, ils ne voient pas toutes ces occasions qu’ils perdent en ne remettant pas en question la norme sociale de la provincialisation.

    Quand on commence à voir ce que l’on perd, on n’est plus certain qu’il s’agit d’une cohabitation harmonieuse, mais encore une fois, je vous donne raison, les Québécois perçoivent qu’on y trouve notre compte.

    Je crois, à l’instar de Séguin, qu’agir par soi est une richesse inestimable et que le Québec aurait tout à gagner et est prêt à agir pour lui-même dans le cadre de l’ALENA, le BID, la ZLEA, lO »A, la Cour pénale internationale (La Haye), le HCR (Genève), le PAM (Rome), OMS, (Genève), OTAN (Bruxelles) je ne vous les nommerai pas tous, mais ce sont des individus uniquement québécois, et non des Canadiens avec quelques Québécois, que nous enverrions siéger dans ces forums, leur expérience profiterait directement à la nation québécoise, l’ouverture au monde n’est-elle pas directe ainsi? Pour chacune des organisations, le Canada doit puiser dans 10 provinces pour y envoyer ses gens, les Québécois ne peuvent être partout, mais il ne viendrait jamais à l’idée du Canada de ne pas y envoyer ses représentants, alors pourquoi ce qui est bon pour le Canada ne serait pas bon pour nous?

    Je doute que les Québécois, sachant ce qu’ils perdent comme expérience, continueraient à y trouver leur compte.

    Salutations amicales

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