Une autre menace écologiste exagérée

Selon les « catastrophistes » (un terme qui représente de mieux en mieux le mouvement écolo), une augmentation de quelques degrés serait catastrophique pour la planète, les forêts tropicales, la biodiversité et l’humanité, causant sécheresse, désertification et famine. Toujours selon eux, il n’y a jamais eu de réchauffement aussi rapide, donc c’est nécessairement causé par l’homme.

Une nouvelle étude publiée sur Science Daily parle de ce que les scientifiques savaient déjà mais que certains écolos renient, c’est à dire qu’il y a eu plusieurs changements climatiques rapides dans le passé, avant même que l’homme existe. L’époque visée par cette étude est le maximum thermique du Paléocène-Eocène qui s’est produit il y a 56.3 million d’années. Un évènement climatique parmi d’autres.


Représentation de la vie au Paléocène

Cet étude montre qu’une température plus élevée de 3 à 5 degrés celcius favorise la croissance des plantes et la biodiversité dans les forêts tropicales. A cette époque, sans intervention humaine puisque l’humain n’existait pas encore, le taux de CO2 a doublé en 10000 ans. Un climat plus chaud et humide en a résulté où la vie a prospéré pendant 200 000 ans.

temp-co2-2
(encerclé en rouge la période ciblée par cette étude)

Et encore, si on regarde bien le graphique, durant d’autres périodes il y a eu des changements plus brusques, tant au niveau du CO2 que de la température, et que les deux ne semblent pas reliés. Remarquez aussi que les périodes les plus froides, comme aujourd’hui, ne sont pas en lien avec le niveau de CO2.

Donc, les écologistes surestiment les effets des changements climatiques sur la nature, qui en a vu d’autre et qui au contraire profiterait d’une augmentation de la température et/ou du CO2. En plus, cet étude, comme bien d’autres, montre qu’il y a eu amplement de changements climatiques rapides dans le passé, sans lien avec le CO2. Donc l’homme n’est pas le coupable, c’est la nature. Les écolos aiment pas ça ne pas pouvoir mettre la faute sur les méchants humains…

Source: Tropical Forest Diversity Increased During Ancient Global Warming Event

Mise à jour: Comme la paléontologie est un domaine qui m’est très familier, je n’ai pas pensé de faire quelques précisions pour les néophytes.
La période dont il est question dans l’étude se situe il y a environ 60 millions d’années, soit 5 millions d’années après la disparition des dinosaures (qui ont vécu entre 245 et 65 millions d’années avant notre ère), et le début de l’expansion des mammifères (nos ancêtres). L’humain moderne n’est apparu qu’il y a environ 4 millions d’années, et la première « civilisation » humaine date d’environ 10000 ans. Et l’industrialisation, donc l’humain produisant du CO2 autrement que par la respiration, ne date que de 250 ans.

9 Responses to Une autre menace écologiste exagérée

  1. Manx dit :

    « A cette époque, sans intervention humaine puisque l’humain n’existait pas encore, le taux de CO2 a doublé en 10000 ans. »

    Pense-bête: en suivant le cour de 1-1.5 ppm par année, je pense que le taux de CO2 aura doublé en moins de 175 ans par rapport à 1950. C’est environ 57 fois plus rapide comme changement de compositions atmosphérique.

    C’est plate de ne pas reconnaître que l’humain a un impact significatif sur la géochimie de la Terre. On s’en vante nous-mêmes.

  2. @Manx
    Sauf que le taux de CO2 était beaucoup plus élevé à cette époque que maintenant. Au Jurassique, le CO2 était a 1800 ppm, il est de 380ppm aujourd’hui, alors même si on le doublerait, on serait encore en deça des taux à des moments où la vie était abondante et prospérait. On est loin de la catastrophe annoncée par les prophètes écolos.

  3. Gilles Laplante dit :

    Vous ne combattez pas des arguments scientifiques, vous combattez une idéologie. Ce ne sera pas facile de faire entendre raison aux réchauffistes. Je pense que seule une glaciation pourrait leur faire entendre raison et encore…

  4. Manx dit :

    « Vous ne combattez pas des arguments scientifiques, vous combattez une idéologie. »

    Malheureusement, elles sont combattues avec des idéologies. L’argument de Christian découle d’une revue scientifique crédible, mais prise avec des variables temporelles, elle n’est pas crédible. On s’entend qu’il n’y a pas de similitude parfaite avec un seul écosystème passé, en partie à cause de la rapidité du changement.

    « On est loin de la catastrophe annoncée par les prophètes écolos. »

    Effectivement, mais remarque bien que l’époque Jurassique n’est pas une seule seconde similaire à l’époque contemporraine industrielle, en terme climatologiques. Je ne dis pas que l’on a pas eu des époques partiellement similaires. Je dis qu’on a jamais eu un changement soutenu, si soudain et si dur à comparer.

  5. @Manx
    Le réchauffement récent n’a rien de plus rapide ou intense qu’avant. C’est un argument souvent utilisé pour contrer les critiques des sceptiques du RCA, qui rappellent que la température a déjà été aussi chaude, sinon plus, qu’aujourd’hui. Il vaudrait mieux l’appuyer scientifiquement que de clâmer haut et fort que c’est sans précédent, basé sur une idéologie.

    Je vous recommande de lire ce billet sur pensée-unique pour une démonstration: http://www.pensee-unique.fr/oceans.html#mino

    J’en ai parlé brièvement lorsque j’ai traité du rapport de l’Académie des Sciences :
    http://www.rechauffementmediatique.org/wordpress/2010/11/08/lacademie-des-sciences-et-le-rechauffement/

    Je n’estime pas mener mon combat basé sur une idéologie, mais sur des arguments scientifiques. J’invite les gens qui me critiquent à le faire sur le même terrain, mais ça semble difficile pour eux.

    Je vous donc prie de défendre vos arguments sur la science, tout comme celui qui signe «l’engagé».

  6. @Manx
    Comment renier le simple fait que nous sommes dans une période froide, comparé au reste des 600 millions d’années, et que si on ne regarde que les derniers 400 000 ans, on est presque toujours sous la glace. La civilisation humaine a profité d’une courte période interglaciaire de 10000 ans pour se développer, mais on va bientôt retourner à une ère glaciaire, qui est mille fois plus catastrophique pour la vie sur terre qu’un réchauffement de quelques centièmes de degré celcius, que les écolos nous présentent comme un « catastrophe » planétaire.


    (en rouge, la totalité de la civilisation humaine)

  7. Et même si on retourne encore moins loin dans le passé, seulement quelques centaines d’années, on voit encore des fluctuations importantes, bien avant l’activité humaine productrice de CO2, et aussi que le climat était souvent plus chaud qu’aujourd’hui. Le mythe écolo le plus répandu étant que la température n’a commencé à changer qu’à cause de l’activité humaine.

    Comment est-ce que les écolos peuvent ignorer ces faits? Surtout autrement qu’en disant que tous les scientifiques qui ont produit ces données sont menteurs et payés par les méchantes pétrolières?

  8. @Christian,
    Et même si on retourne encore moins loin dans le passé, seulement quelques DIZAINES d’années, on voit d’autres fluctuations, notamment une augmentation entre 1910 et 1940 aussi significative que celle de 1975-1998 (avoué par Phil Jones), et en bonus un refroidissement entre 1945 et 1975, puis une stagnation depuis 1998!

    Faut-il rappeler que la remontée des températures a commencée vers 1850, pour sortir de la miniglaciation qui faisait rage. Par quel mécanisme? Certainement pas les émissions des voitures…

  9. Christian Rioux dit :

    J’ajouterais une autre étude, qui vient d’être publié, au sujet du Pliocène.

    Le pliocène est la dernière époque chaude (visible sur le graphique dans le billlet). Le taux de CO2 était semblable à aujourd’hui, mais il faisait beaucoup plus chaud (donc encore une fois pas de lien entre les deux). La mer de Bearing était remplie de vie et libre de glace à l’année, ce qui n’est pas le cas à notre époque froide.

    Source:

    Donc, un réchauffement est avantageux, et n’est pas lié au taux de CO2.

    Carbon dioxide levels during the Pliocene Warm Period were also comparable to levels today, and average temperatures were a few degrees higher, she said. Climate scientists are interested in what this period may tell us about the effects of global warming, particularly in the polar regions. Current observations show more rapid warming in the Arctic compared to other places on Earth and compared to what was expected based on global climate models.

    Ravelo’s team found evidence of similar amplified warming at the poles during the Pliocene Warm Period. Analysis of the sediment samples indicated that average sea surface temperatures in the Bering Sea were at least 5 degrees Celsius warmer than today, while average global temperatures were only 3 degrees warmer than today.

    Samples from the expedition showed evidence of consistently high biological productivity in the Bering Sea throughout the past five million years. The sediments contain fossils of plankton, such as diatoms, that suggest a robust ecology of organisms persisting from the start of the Pliocene Warm Period to the present. In addition, samples from the Pliocene Warm Period include deep-water organisms that require more oxygenated conditions than exist today, suggesting that the mixing of water layers in the Bering Sea was greater than it is now, Ravelo said.

    « We usually think of the ocean as being more stratified during warm periods, with less vertical movement in the water column, » she said. « If the ocean was actually overturning more during a period when it was warmer than today, then we may need to change our thinking about ocean circulation. »

    Today, the Bering Sea is ice-free only during the summer, but the sediment samples indicate it was ice-free year-round during the Pliocene Warm Period. According to Ravelo, the samples showed no evidence of the pebbles and other debris that ice floes carry from the land out to sea and deposit on the seafloor as they melt. In addition, the researchers didn’t find any of the microorganisms typically associated with sea ice, she said.

    http://www.physorg.com/news/2010-12-bering-sea-ice-free-full-life.html

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